Andy Warhol, The American Dream Factory

Scritto da il 2 Aprile 2021

Andy Warhol, The American Dream Factory

Au vu de la prolongation de l’exposition rendant hommage au pape du pop art, à l’homme qui transforme les produits de consommation du quotidien en véritables œuvres d’art, une brève présentation du personnage original qu’est Andy Warhol pourrait s’avérer intéressante avant votre visite au Musée de la Boverie, ou tout simplement piquer votre curiosité et vous pousser à passer les portes du musée…

© Gabrielle De Sacco
Andy qui?

Bien que tout le monde tout le monde ait déjà vu au moins une œuvre d’Andy Warhol et sache à quoi il ressemble, souvent, ce qu’on sait à son sujet est plutôt vague et fait partie de connaissances générales acquises çà et là. Commençons donc par le commencement…

Andrew Warhola est né de parents slovaques à Pittsburgh, aux Etats-Unis, le 6 août 1928. A l’âge de 8 ans, il est frappé par une maladie neurologique, le contraignant à être alité pendant 1 an. Il s’occupe en collectionnant des photos de stars qu’il découpe dans des magazines, en lisant et dessinant. Il est un enfant très timide et introverti.

Alors qu’il a 14 ans, son père, mineur dans les mines de charbon, décède.

Grâce à ses économies, il étudie l’art publicitaire à l’institut de technologie de Pittsburgh et une fois son diplôme obtenu, Warhol part vivre à New-York avec sa mère. A NYC, il travaille pendant un temps comme artiste publicitaire avant de se rendre compte que ce qu’il veut devenir, c’est un véritable artiste.

« Un véritable artiste ? Pourtant, tout ce qu’il peint, ce sont des boîtes de soupe, non ? »

Andy Warhol puise son inspiration dans la culture de masse et la publicité. Il pense que les produits sont la véritable démocratie. Dès lors, il est convaincu que l’art est un produit qui doit être consommé comme n’importe quel autre produit. Parmi ses œuvres les plus connues figurent ses peintures des boîtes de soupes Campbell, des bouteilles de coca-cola, et ses portraits multicolores de Marilyn Monroe. Il représente des personnages et des produits très tendance de l’époque. Bien que ceux-ci soient sans cesse offerts à l’œil du public, Andy Warhol réussit à les proposer d’une façon différente et innovante. Il crée une technique révolutionnaire en représentant un sujet à l’identique jusqu’à le vider entièrement de sa signification. ’il peint, ce sont des boîtes de soupe, non ? »

© Gabrielle De Sacco
Tous fans du pop art ?

Pas vraiment ! Les historiens de l’art et les critiques conservateurs de l’époque sont tout simplement dégoûtés par le mouvement pop-art, si bien que la première exposition d’Andy Warhol est un échec total.

Quand on voit l’empreinte qu’il a toujours aujourd’hui sur le monde de l’art, le monde de la publicité, et le monde en général, on comprend vite que cette défaite ne l’a pas arrêté et qu’il en aurait fallu plus pour le décourager.

Les Swinging Sixties à la Factory

Dans les années 60, Andy Warhol crée la Factory, lieu de soirées avant-gardistes et de rencontre d’artistes, drag queens, acteurs, penseurs libres et figures mondaines. La Factory est un endroit mythique dans lequel le pop art est un style de vie visant à l’acceptation de n’importe quel comportement sans jugement. La tolérance est LA valeur de la Factory.

La tolérance, valeur sur-mesure instaurée par et pour  Andy Warhol

Comme mentionné plus tôt, Andy Warhol est très introverti et décide d’investir dans une perruque, pour qu’on la remarque elle et pas lui. Il est ouvertement homosexuel et catholique pratiquant. En plus d’être peintre et dessinateur, il dit être sculpteur, réalisateur, éditeur et producteur… avant de dire ne pas aimer se définir. Ses quelques films sont expérimentaux et racontent l’homosexualité et le travestissement ; ils sont condamnés pour obscénité. Warhol dit que pour le comprendre lui, il suffit de le regarder ou de regarder ses œuvres.

La vie n’est pas un long fleuve tranquille

En juin 1968, Valerie Solanas, une militante féministe extrémiste qui fréquente la Factory tente d’assassiner Warhol en vidant le chargeur de son pistolet sur Andy Warhol, croyant, à tort, qu’il était sur le point de voler une pièce de théâtre qu’elle avait écrite. Après avoir été déclaré cliniquement mort, Andy Warhol s’en sort finalement mais ne récupère jamais vraiment et garde des séquelles psychologiques et physiques de cette expérience pour le moins traumatisante.

La vie poursuit son cours jusque dans les années 80, et là, c’est le drame. Warhol perd l’inspiration. Heureusement, il la retrouve grâce à un groupe de jeunes artistes, dont Basquiat et Harring, qui suivent ses traces, l’admirent comme un maître et lui rendent le goût à la peinture.

La Dernière Cène

En 1987, soit 20 ans après avoir frôlé la mort, Andy Warhol signe sa dernière œuvre. Ironie du sort, elle s’inspire de Léonard de Vinci et s’intitule The Last Supper, ou La Dernière Cène… Il succombe à la suite d’une opération le 22 février 1987, à l’âge de 58 ans.

Pour en apprendre plus sur l’artiste incontournable qu’est Andy Warhol et découvrir son œuvre, rendez-vous à l’exposition Warhol, The American Dream Factory au  Musée de la Boverie.

Pour rappel, l’exposition avait commencé le 1er octobre s’est vue prolongée jusqu’au 18 avril. Pour plus d’informations, les horaires, tarifs et modalités de réservation, n’hésitez pas à visiter le site web de la Boverie sur www.laboverie.com

Vendredi 02 avril 2021

Gabrielle De Sacco, Stagiaire, Etudiante de Communication à la Haute Ecole de la Province de Liège


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