A côté des partis traditionnels, une série de petites formations politiques -parfois anciennes, parfois nouvelles- tenteront également d’attirer le suffrage des électeurs lors du scrutin du 9 juin prochain. En voici l’inventaire par ordre alphabétique.
Agora
Cette formation a pour ambition de développer, à côté du système électoral classique, une participation citoyenne “sans filtre” aux travers d’assemblées composées de citoyens tirés au sort. Ces assemblées auraient la possibilité de proposer, d’amender ou d’abroger des décisions et ce au niveau local, régional mais aussi national. En plus de ces assemblées citoyennes, Agora veut aussi renforcer la participation des citoyens dans le processus décisionnel à travers l’instauration de référendums ou de préférendums (où plusieurs options sont proposées). Le parti ambitionne aussi de rendre les institutions politiques plus “transparentes et lisibles, accessibles et compréhensibles” pour les citoyens, renforcer le contrôle de l’action des gouvernements, et assurer une meilleure séparation des pouvoirs. Enfin, il souhaite mieux réguler les activités de lobbying et dépolitiser les recrutements dans la fonction publique et le système judiciaire. Représentée par un élu au Parlement bruxellois, elle ne s’y présente plus au prochain scrutin, mais à la Chambre
Anticapitalistes
D’inspiration trotskiste, la liste “Anticapitalistes” ne se présente qu’au seul scrutin européen, avec l’appui comme 3e effectif de Philippe Poutou, candidat à trois reprises à l’élection présidentielle française. Le parti a pour programme la “réduction drastique” du temps de travail accompagnée d’une augmentation des salaires, le démantèlement des industries”inutiles et nocives” comme celles de la défense, du luxe, de la publicité. Il entend aussi rompre avec l’Otan, le FMI ou l’OMC et ouvrir les frontières avec l’abolition des centres fermés et la régularisation de tous les sans-papiers. Enfin, “Anticapitalistes” veut désarmer et définancer les services de police, renforcer l’accès aux soins de santé et le droit à l’avortement et instaurer la gratuité des transports publics.
Blanco
Nouvelle offre politique, le parti Blanco n’a qu’un point unique à son programme électoral: l’ajout d’une option supplémentaire sur les bulletins de vote afin que les votes blancs exprimés lors des suffrages soient représentés à l’avenir par des sièges laissés vides dans les assemblées parlementaires. La formation conteste l’organisation actuelle des élections qui veut que les votes blancs ne soient pas pris en compte pour l’attribution des sièges. En 2019, on avait recensé près de 440.000 votes blancs pour le scrutin fédéral, soit 6,09% des suffrages exprimés. Si des candidats Blanco sont élus le 9 juin prochain, ceux-ci s’abstiendront lors de tous les votes parlementaires. Leur seul travail parlementaire visera à la concrétisation de leur unique point programmatique. Si celui-ci devait être réalisé, le parti promet de se dissoudre et de restituer sa dotation publique aux caisses de l’Etat.