’Exposition « Noires les Hosties de la Mine »se déroulera à Liège du 18 février au 19 mars 2023.

Scritto da il 12 Febbraio 2023

’Exposition « Noires les Hosties de la Mine »se déroulera à Liège du 18 février au 19 mars 2023.
Vernissage le 17 février à 18h.
C’est à nouveau à l’Espace BISCAO situé au 37 de la rue Louis Fraigneux à 4000 Liège que le Collectif [mz] organise le deuxième volet de son triptyque sur le noir et la mémoire du charbon.
Le bassin houiller liégeois est parsemé de terrils, témoignages de l’industrie du charbon,souvent mal connue, de l’ordre du souvenir.
Le Collectif (Nelly Haikal; Cori Entringer; PadRyce et [Myster/]) ainsi que l’artiste invitée Lilla Lazzari proposent dans une dynamique créative une approche, une réflexion, une critique de ces traces dans le paysage, de cesémergences estompées de nos mémoires, passées au second plan, voire oubliées.
Loin d’une démarche documentaire, le groupe s’est posé la question : « Quel imaginaire ce passé peut-il encore éveiller en nous ? ».
Le cycle d’expositions dans lequel il s’est en-gagé depuis 2021 a également pour objet de susciter des interrogations, d’ouvrir des pis-tes, des perspectives qui entretiendront notre rapport à cet environnement, à son histoire,au souvenir de la condition des travailleurs de la mine ainsi qu’à leurs dernières traces dans nos paysages contemporains et de faire écho à un urgent besoin de prendre soin de notre territoire, de le respecter tel qu’il est, avec sa mémoire, son présent et son futur.
Comme lors du premier volet en novembre 2021, les membres du collectif renforcé de Lilla Lazzari proposent, en plus de leurs réalisations personnelles et dans un espace spé-cifique, une création collective visuelle et sonore qui a donné son titre à l’exposition : Noires les Hosties de la Mine.Artiste invitée Lilla Lazzari expose 5 sculptures souples ainsi qu’une installation « L’or des fous » dans deux espaces dédiés.
Sa démarche consiste en une quête intime, une méditation, une approche plus poétique de la matière noire faite de structures diverses, de trames synthétiques, de strates d’étoffes où s’assemblent, se chevauchent, s’entremêlent des fils conducteurs.
Création de volumes qui vont au-delà de la simple présentation d’une forme plastique défi-nie, des supports sculpturaux pour mieux entrer en résonance avec la fragilité et la beauté du paysage minier.www.lilla-lazzari.comLe Collectif [mz]Cori Entringer détourne des cartes postales qu’elle tire en grands et petits formats en les retouchant à la peinture noire elle transforme des paysages de montagne neigeux et paisibles en scènes de terrils sombres et menaçants.
À partir d’une randonnée sur un terril particulièrement escarpé dans la région de Lens, un souvenir lui est revenu, celui du danger de “dévisser” (glisser à grande allure, sans contrôle) sur ces pentes raides, la ramenant à des années où elle avait souvent skié dans les Alpes.
Cette réminiscence a été pour elle une façon de s’approprier les terrils qui ne font pas du tout partie de sa culture.

Repeindre les montagnes en noir c’était parler du danger,de la violence, des morts de la mine derrière l’apparence de tranquillité et de bonheur de cartes postales aux paysages idylliques.

Nelly Haikal propose des créations à l’encaustique sur le thème « racines noires et paysages sombres ». Sa démarche consiste à montrer la force de la nature sur la noirceur du monde actuel : «Nous sommes dans un monde où les valeurs humaines sont de plus en plus bafouées.

 

Quitter son pays est parfois une urgence. Mais qu’en est-il des terres d’accueil ? Qu’en est-il de la reconnaissance de chacun ? Qui sont ces personnes enraciées ? Qui sont ces déracinés ? Quel est le moyen le plus paisible de communiquer ?Sommes-nous tous plongés dans cette cire encaustique ? Celle de mes images ?Jusqu’où doit-on descendre pour nous enraciner »?[Myster/] projette sur grand écran une vidéo tournée sur le site du terril Bonne Fortune à Ans/Grâce-Hollogne.

Un paysage sonore diffusé via des casques accompagne la vidéo.[Myster/] expose également sa vision photographique du terril du Bernalmont.Il s’est interrogé sur le terril comme accumulation : dans quels souvenirs et dans quel imaginaire plongerions-nous si nos pensées pouvaient sonder les corps de ces artefacts de l’industrie humaine ?Pad Ryce/PatriceTurinea construit une installation géométrique et minimaliste intitulée GALERIE 3 autour de laquelle il propose une performance sonorisée par [Myster/] etaccompagnée d’un montage vidéo de Nelly Haikal.

L’ensemble sera audible et visible pendant toute la durée de l’exposition. La performance en « live » a lieu le jour du vernissage à 19 h. et les dimanches d’ouverture à 16 h.Influencé par la phrase de Malevitch : « J’ai senti en moi la nuit. », le paysage ici installé,lieu de performance, correspond à une traversée du Noir, traversée des ténèbres, à une tentative de s’y frayer un passage dans un espace mouvant se rétrécissant de plus en plus.

Métaphore de la vie, vue comme une errance, du combat contre la mort, cette performance est aussi un hommage à toutes celles et ceux qui œuvrent et ont œuvré dans les en-trailles de la terre dans des conditions souvent inhumaines.

L’Espace BISCAO est né en 2021 de la volonté du Collectif [mz] de créer un lieu de re-cherche et d’exposition en commun dans le sous-sol de la société qui diffusait les biscottes Paquot et une boisson chocolatée bien connue des liégeois durant les années 60 et70 : le BISCAO « Biscottes & Cacao ».

Le Collectif est actif depuis 2017 et compte actuellement 3 expositions thématiques à son actif : www.mz-collectif.comAprès le vernissage, les visites seront possibles :les vendredis de 18 h. à 20 h.les samedis et dimanches de 14 h. à 18h.ou sur rendez-vous au 0474 31 57 93Espace BISCAOrue Louis Fraigneux 374000 LIÈGE(arrêts TEC Hocheporte / Gare SNCB Liège-Saint-Lambert)Le Collectif [mz] & Lilla Lazzari


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